Les 5 secrets pour écrire un roman policier

Les 5 secrets pour écrire un roman policier

Des drames, des péripéties, des courses-poursuites, des révélations, des secrets, des enquêtes, des énigmes… Ah oui, écrire un roman policier réserve autant de surprises au lecteur qu’à son auteur ! La création de ce genre de récit est excitante, mais demande aussi de la rigueur et une habile maîtrise du rythme pour mettre en place une ambiance immersive et faire naître un véritable page-turner. Comment dérouler son histoire sans s'essouffler ou s’emmêler les pinceaux ? Voici les 5 fondamentaux à suivre pour écrire un roman policier.

1. Pour écrire un roman policier, il faut bien connaître le genre

Un crime, une victime, un coupable, un personnage qui enquête et un récit qui mène vers une résolution : voici le fil rouge d’un roman policier. C’est le même pour une immense majorité de ces textes, et pourtant, il n’y a pas deux histoires identiques ! Car, dans cette trame habituelle, les possibilités sont sans limites : ce sont les personnages, le lieu, l’ambiance, le ton et les péripéties qui vont rendre votre récit unique.

Roman noir, thriller psychologique, histoire d’espionnage, cosy-mystery ou polar, à vous de choisir si vous préférez écrire une enquête à la Hercule Poirot (Agatha Christie), à la Agatha Raisin (M. C. Beaton), à la Robert Landgon (Dan Brown) ou encore à la Martin Servaz (Bernard Minier). Pour mieux définir le style que vous voulez, nous vous recommandons de lire des romans policiers, encore et encore. Cela vous permettra de mieux comprendre les formules qui fonctionnent bien et, surtout, celles qui vous plaisent et que vous voulez essayer dans votre propre écriture !

2. Ne pas négliger la documentation et les recherches

Un test ADN en 1978 ? C’est tout simplement impossible, car il n’a été utilisé dans les enquêtes de police qu’à partir du milieu des années 80. Parmi tous les genres littéraires, le polar est sûrement celui qui exige le plus de documentation, avant et pendant l’écriture. Il se peut que vous vous retrouviez dans des situations cocasses face à votre moteur de recherche… (Que celui qui n’a jamais cherché « Comment cacher un corps ? » sur Google pour écrire son roman policier nous jette la première pierre !)

L’un des piliers d’un bon polar est la crédibilité. Pour être saisissant, votre récit doit être cohérent et réaliste. Raconter une bonne histoire demandera donc que les situations, les décors, les dialogues, les avancées de l’enquête reposent sur des éléments détaillés et véridiques. Profilage des tueurs en série, consultation des données bancaires, procédures judiciaires, piratage informatique, ce sont des thématiques qui exigent des recherches poussées.

3. Planter le décor et faire du lieu un personnage à part entière

Un lecteur attend d’un polar d’être complètement plongé dans une ambiance mystérieuse et frissonnante. Cette atmosphère captivante est peut-être le plus grand challenge de l’auteur qui souhaite écrire un roman policier. Comme le dit Joël Dicker, c’est ce décor qui « teintera votre récit d’une touche particulière ».

Avant de définir cette teinte unique, nous vous invitons à réfléchir au contexte spatiotemporel et au ton que vous voulez donner à votre histoire. Prenons pour exemples Le Crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie qui se déroule dans un train pour une enquête en huis clos, ou bien La Promesse des Ténèbres de Maxime Chattam se déroulant dans New York, mégalopole présentée comme démesurée et décadente.

Il faudra ensuite les mettre en mots au fil de l’histoire en trouvant un équilibre entre le besoin de descriptions et les longueurs inutiles. Une astuce ? Passez par le point de vue de vos personnages qui voient, sentent, ressentent et entendent leur environnement, au lieu de rédiger de longs paragraphes d’un point de vue externe, qui nous montreraient les lieux sans vraie immersion.

Ce décor que vous plantez est bien plus qu’un cadre où se déroule l’action : il s’agit d’un vrai personnage qui évolue, qui cache des choses, qui se dévoile petit à petit et peut même avoir une influence significative pour les protagonistes. Il faudra donc bien soigner l’environnement que vous créez au moment d’écrire ce roman policier.

4. La narration et l’intrigue doivent être au cœur de vos préoccupations

Plus que dans tout autre genre, le roman policier demande du doigté pour dérouler son intrigue. L’enquête (policière ou non d’ailleurs) est le cœur de votre récit. C’est ce qui nous tient en haleine. Vous devez donc bien y réfléchir en amont pour mener le lecteur jusqu’à la révélation finale, qui devra être un subtil mélange de stupéfaction et de « Ah, mais oui, bien sûr ! Pourquoi je ne l’ai pas vu venir ? ».

Pour arriver à cet objectif, l’écrivain de polar sème des indices et met en place des fausses pistes tout au long du récit. Par conséquent, Le roman policier est un genre qui exige bien souvent la réalisation d’un plan avant de se lancer dans l’écriture. Une technique classique pour bien démarrer : faire débuter le récit directement par le crime (ou la découverte du crime) afin d’intriguer immédiatement le lecteur.

Mise en situation, cliffhanger, révélation, retournement de situation, suspens, le lecteur veut vibrer à chaque page ! Il faut instaurer un rythme dès le premier chapitre, qu’il soit lancinant ou déchaîné. Certains passages feront lentement monter la tension, quand d’autres scènes laisseront le lecteur le cœur battant, sans une seconde de répit. L’auteur qui veut écrire un roman policier apprend à alterner ces différents tempos tout au long de son récit, avec justesse et pertinence.

5. Créer des personnages profonds sans tomber dans le cliché

Il est temps de parler des personnages de polar ! Le fameux policier torturé à la retraite qui reprend du service pour une enquête, vous aussi, vous le connaissez ? C’est un poncif de la littérature.

Est-ce que cela vous interdit pour autant de réutiliser ce modèle ? Non ! Car :

  1. Il a fait sa preuve auprès du lectorat, c’est une valeur sûre.

  2. Vous avez les moyens de le rendre différent et unique.

Mais attention de ne pas cumuler les clichés, au risque d’écrire un nanar (divertissant, mais risible).

Vos protagonistes doivent être imparfaits, avec des contradictions, du relief, de la densité. On ne s’attache pas aux héros trop lisses. Rendez-les plus humains, crédibles, voire attachants. Quant à l’antagoniste, le criminel de votre histoire, il est important qu’il soit complexe, que sa quête ou les raisons de son crime soient profondes. Sa présence doit planer au-dessus des héros pendant toute l’histoire.

Les victimes sont aussi des personnages. Si vous voulez donner envie au lecteur de suivre la résolution de cette histoire, d’élucider le mystère de ce crime, il est important de créer un lien émotionnel avec la victime. Développez son background ou immergez le lecteur dans son passé pour qu’il puisse s’identifier à elle. Ainsi, votre intrigue aura un enjeu bien plus important : celui de célébrer sa mémoire et de lui faire justice.



Vous connaissez à présent les éléments fondamentaux pour écrire un roman policier. C’est un travail passionnant, mais qui exige de l’organisation. N’hésitez pas à utiliser un logiciel spécialisé pour vous aider à compiler vos notes et à avoir un regard d’ensemble sur votre intrigue.

Un dernier conseil pour finir ? Laissez votre lecteur faire des suppositions. Pas de deus ex machina qui viendrait conclure de manière frustrante votre récit ni de rebondissements exagérés ! Restez dans la finesse en répandant des vrais indices au fil de l’histoire. Bonne écriture !

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Elodie Poivert

Plume de Talers.

Tellement fan d’Harry Potter qu’elle a appelé sa fille Hermione 🪄

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